Gilles Raymond
Gilles Raymond est entré dans la musique par la porte traditionnelle. Avant de devenir le talentueux chanteur-guitariste que l'on sait chez Entre 2 Caisses, il a joué de beaucoup d'instruments, animé beaucoup de bals trads, participé à beaucoup de concerts, accompagné beaucoup de chanteurs, chanteuses, pièces de théâtre, spectacles de marionnettes. Et quand son groupe préféré lui en laisse le loisir, ce marathonien de la musique est l'un des piliers de l'orchestre de la Cie Barbaroque, où il est l'un des rares spécialistes en Europe d'un instrument non moins rare: le tympanon, ou dulcimer à marteaux. Etonnant, non?
Dominique Bouchery
Rien ne prédisposait Dominique Bouchery à briller un jour dans le domaine de la chanson. Doté par la nature d'une voix de crécelle usagée, il se prépare à faire comédien comme papa, quand, à l'écoute attentive de la discographie des années soixante, il prend conscience qu'on peut faire de la très bonne chanson en chantant mal et faux comme Georges Brassens, et qu'on peut faire de la chanson
de merde plus inégale avec une très belle voix comme Mireille Mathieu. C'est cette révélation qui le conduit à exercer aujourd'hui son talent dans Entre 2 Caisses, où il joue aussi de l'accordéon et de la clarinette basse, parce qu'il ne faut quand même pas exagérer. Etonnant, non?
Jean Michel Mouron
Jean-Michel Mouron a longtemps labouré de l'autre côté de la clôture, entendez que s'il est dans la chanson depuis toujours, c'est comme tourneur, producteur, manager, enfin tous ces métiers de parasites qui nous pompent tout notre fric merveilleux qui permettent à tous les chanteurs d'exercer sans souci leur passion. Il a été par exemple régisseur général (ça veut dire nounou) de Chanson plus, directeur sportif (ça veut tout dire) de Sarclo, et il est encore le manager des Wriggles. Cependant, un jour déjà lointain, il lui est venu l'envie de brûler à son tour les planches. Changement d'herbage réjouit les veaux, cette conversion est jusqu'à ce jour, un total succès. Etonnant, non?
Bruno Martins
Bruno Martins a fait ses premières campagnes musicales armé d'une vielle à roue, instrument traditionnel dont il joue toujours avec beaucoup d'enthousiasme, même s'il s'est depuis mis à la contrebasse. C'est alors qu'au fil des bals, il découvre que quand il lui prend l'envie de pousser la chansonnette, son larynx se met à produire une sorte d'ouragan dévastateur reléguant le son des instruments au statut de murmure inaudible. Cette puissance vocale exceptionnelle quelque peu domestiquée, il échappe aux sirènes de l'art lyrique grâce à une difficulté congénitale à la prononciation des langues étrangères, et fait carrière dans la chanson française de qualité, où on l'appelle The Voice (mais chut, il n'en sait rien). Etonnant, non?