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Liste des chansons qui composeront le spectacle, en vrac et dans le désordre. A noter que
l’une d’entre elles n’est pas d’Allain Leprest. Etonnant, non ?
Je hais les gosses!
Qui n’a pas pesté contre les insupportables moutards, rêvé de leur faire subir les pires supplices, à
l’échelle de ce qu’ils nous font subir, à nous ? Eh bien pestons ensemble.
Nord-Sud
Cette étrange ballade, avec deux ailes comme dans Allain, raconte le moment où la petite sirène
d’Andersen a choisi d’émigrer en Afrique. Parviendra-t-elle à « recoudre le Nord et l’Afrique » ?
On ne sait pas, mais c’est un beau projet.
Etrangement
C’est un hymne au chaudron bouillonnant où se mélangent les enfants de toutes les couleurs. Sontils
d’Annaba ou d’Hagondange, de Roubaix, de Tanger, ou d’Ivry ? Qu’importe d’où ils viennent, car
que font-ils ? Ils jouent aux Indiens.
Café cocu
Le cafetier a le cafard, sa cafetière est partie. Encore un qui n’a pas su retenir l’amour. Tout le
monde connaît ça, sauf qu’à chaque fois c’est différent. Mais quand c’est foutu c’est foutu, comme
le café bouillu.
SDF
Ce sigle fut d’abord employé pour les nomades, qui faute de domicile fixe devaient régulièrement
faire signer un carnet chez les flics. Aujourd’hui, SDF, ça veut dire sans domicile du tout. Un indice
de plus de la « mondialisation heureuse » qu’on n’arrive pas à cacher, même aux enfants.
C’est peut-être
L’égalité des chances, les jeunes gens des banlieues voient à peu près ce que c’est. Ils savent bien
que la probabilité qu’ils deviennent Mozart est assez faible. Mais sait-on jamais ? Vincent Bolloré
sera peut-être un jour SDF !
Au p’tit Ivry
Allain Leprest a très peu chanté de textes dont il n’était pas l’auteur. Au p’tit Ivry, d’Emmanuel
Lods, est une exception. Poésie du square, des balançoires et des premiers jupons, quand sans le voir
on glisse loin de l’enfance, sans retour…
Le mime
Quand Leprest se fait Michaux pour cultiver les fleurs du salutaire absurde. Mais enfin, la vérité,
c’est vrai ou pas ?
C’est drôle
Parfois l’amour va si loin qu’on s’y perd, on ne sait plus très bien qui est qui. Sommes-nous toujours
deux, ou devenus un seul être hybride, au point que « je coule dans tes veines » ? Vertigineux,
dangereux… Tentant ? Peut-être.
L’homme à la pie
Les gosses de tous âges vont adorer l’homme à la pie, marin de square, capitaine de bassin d’eau
douce, Haddock de pacotille et probablement boit-sans-soif, qui prend sa place au panthéon parmi
les héros dont Leprest fait ses chansons, entre Saint-Max et la dame du dixième.
Le père la pouille
Ce marchand de peaux de lapin semble venu de l’antiquité, disparu depuis des siècles, avec ses
copains vitriers, rémouleurs et autres chanteurs de rue. Pourtant, c’est tout près de nous, si, si,
puisque Leprest vous dit qu’il l’a vu !
Au terre-neuvas des foins
Paysan ou pêcheur ? C’est la même chose, non ? Quand le soc de la coque laboure les eaux dures,
ou quand le vent d’autan penche le foc des blés, on s’y perd. On s’y retrouve aussi, dans ces métiers
qui ne sont pas que des métiers, dans lesquels on coule toute sa vie. Comme chantiste, quoi
A l’assaut de l’île
Il s’agissait de l’Ile-de-France, mais des îles à prendre d’assaut, sabre aux dents, hardi moussaillons, il
y en a bien d’autres. Nous autres croulants devrions sans doute en désigner quelques-unes à l’ardeur
des jeunes générations.
Tous les proverbes
Ah ! Cette sagesse populaire, qui nous dit tout sur le monde, et son contraire, en proposant pour
toute sentence une autre qui l’annule, qu’en faire ? La déconstruire férocement, par la subversion du
calembour. Merci, MM. Leprest, Lantoine et JeHan !
Sarment
Une chanson dont le refrain est « Maman » qui réussisse à ne pas sombrer dans un pathos
larmoyant ? C’est délicat ! Le mieux, c’est de demander à Allain Leprest. Il sait, lui, cheminer sans
faillir sur cette voie étroite qui nous permet d’éprouver ensemble, en l’écoutant, des émotions
foutrement difficiles à partager.